Seychelles Mahé

Une journée qui va changer ma vie

Dès mon arrivée à l'hôtel, j'ai demandé s'il y avait moyen de m'organiser une journée de pêche. et si possible en partageant le bateau avec une autre personne pour diminuer les frais. Quelques coups de téléphone et c'est ok pour dans quelques jours.

Arrivée à la marina de Mahé vers les 7 h du matin et découverte du bateau. C'est vraiment une belle unité ! C'est la première fois que je monte sur ce genre de bâtiment.

A peine monté à bord, les amarres sont larguées..Un skipper, un marin et ..moi.

Ils m'expliquent que l'autre personne est malade, mais pas de problème , il a payé la moitié et c'est pour sa pomme.

J'ai toujours eu de la chance.

La vedette ( 2 x 350 cv) s'éloigne de Mahé. L'équipage m'explique que l'on va faire plus ou moins une vingtaine de km et que l'on va bien s'amuser.

Les cannes sont préparées et l'on va commencer par un peu de traîne.

C'est la première fois que je pêche en mer et je n'y connaît strictement rien.

Sympa, l'équipage m'explique le fonctionnement des cannes.

Je suis quand même dans mes petits souliers.

Après un petit moment, le bateau ralentit et les cannes sont mises à l'eau.

Premiers départs, des bonites de quelques kg sont prises, elles serviront d'appâts pour la suite.

C'est vrai que cela tire, j'en viens à me demander ce qui va se passer si un poisson de quelques dizaine de kg se fait attraper.

C'est magique de se trouver sur ce genre de bateau.

On se sent le roi du monde.

Une canne plie un peu plus fort, j'empoigne la canne et une dorade coriphène bondit hors de l'eau.

Magnifique flèche jaune qui file à la surface de l'eau d'un bleu sombre.

C'est féérique.

Encore quelques poisson pris à la traîne et le skipper me propose de faire une dizaine de km et de pêcher à la palangrotte car il ne faut plus espèrer faire grand chose à la traîne aujourd'hui.

ok.

L'équipage est vraiment sympa, ils m'expliquent quelques rudiments de ce genre de pêche.

Je suis tout doucement entrain de me dire que ce ne serait pas mal si je pouvais me payer une ou deux journées de ce genre par an.

C'est en rentrant sur Paris que j'ai découvert une revue "Magazine des voyages de pêche" et je constate qu'il existe toutes une série d'agence spécialisées dans les voyages de pêche dans le monde entier. En Belgique, cela n'existe pas.

Des poisson dont je ne connaissais pas l'existence, il y a encore 24 h.

Fanatique de pêche dans les rivières de Belgique, je suis en train de découvrir une toute autre dimension.

Peu à peu, le virus de ce type de pêche s'introduit dans mon esprit.

Les prises vont s'enchaîner pendant plusieurs heures.

J'ai eu  la chance (mais je considère que j'en ai toujours eu) de tomber sur un équipage qui a tout fait pour que cette journée soit mémorable,j'ai eu la chance de tomber sur une mer d'huile ( par la suite j'aurai l'occasion d'être un peu secoué).

J'ai eu la chance de me rendre compte qu'il me fallait commencer par le début et qu'avant de retourner sur ce genre de vedette et de m'imaginer pouvoir pêcher un marlin, il me fallait apprendre.

J'ai eu la chance de tomber sur cette revue qui m'a montré ce qui était possible.

J'ai eu la chance de rencontrer lors d'un salon à Paris des propriétaires de camps, des représentants d'agences et des pêcheurs passionnés qui m'ont permis d'accomplir mes premiers pas.

Vers 18 h 00, nous retournons au port.

Dans quelques semaines, je serai à mon sixième camp de pêche.

C'est devenu une passion, une obsession et tout cela suite à une journée dans l'Océan indien en avril 2000.

Comments

[Libérienne]

P'tite question, ces jolis poissons de couleur rouge, se mangent? Je les trouve tellement beau...

Sinon le bateau est géant, j'imagine bien ce moment plein d'extase que tu as du vivre. C'est bien de pouvoir s'offrir ces instants de bonheur, et il faut en profiter car la vie nous réserve souvent des surprises qu'on ne s'y attend pas.

La dernière photo est très belle, emplie de sérénité....