Sénégal La Somone espadon
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Le moulinet démarre. Montée d'adrénaline... le soufflet retombe, c'est une dorade coriphène.
Magnifique poison. Jaune, bleu, vert, il perd ses couleurs après quelques minutes.
J'en prendrai quelques-unes. La journée commence bien. Les espadons semblent nous narguer, ils sautent à gauche, devant, derrière mais toujours pas à portée.
Enfin...
On le voit approcher et ...oui, il a mordu, il part, ferrage et ça y est, le spectacle commence.
Enfin, mon premier espadon ! J'écoute les conseils du guide mais je suis assez maladroit. L'énervement, pas habitué à ce genre de cannes de traîne à moulinet tournant et le pied marin un peu défaillant...
Il se rapproche enfin du bateau. C'est un sailfish, baptisé espadon voilier, espèce atlantique.
Un dernier saut.
Il est amené au bateau.
30 à 35 kg.
Décroché, réoxigéné, il repart dans son élément.
Je suis sur mon petit nuage.
La journée se termine. Nous retournons à La Somone. Bien décidé à recommencer. Pêcher, pêcher et encore pêcher. C'est devenu une obsession.
Travailler, économiser et partir pêcher. Continuer à rencontrer ces peuples d'Afrique et d'ailleurs qui m'attirent et me fascinent.
Continuer à évoluer dans ma philosophie de la vie. Profiter de chaque instant, un petit déjeuner, une chope avec des copains, un beau paysage, une personne intéressante.
Le plus dur ? Etre tolérant envers les cons. Moins je les tolère, plus j'ai facile à les côtoyer dans la nécessité du quotidien. Paradoxe ? D'une certaine façon, ils n'existent plus. Bizarre.